BODHIDHARMA :
Maître Bouddhiste zen qui apporta le zen en Chine autour du Vème siècle, sous le nom de "Chán"
De
BODHIDHARMA
en Inde,
à
DOGEN
au Japon...
DOGEN :
Moine japonais qui alla en Chine retrouver la pratique originelle du Zen, au XIIIème siècle.
Le zen remonte à l’expérience du Bouddha Shakyamuni qui réalisa l’éveil dans la posture de dhyana (zazen) en Inde plus de 500 ans avant J.-C. Cette expérience s’est depuis transmise sans interruption, de maîtres à disciples, formant la lignée du zen. Après mille ans en Inde, au VIe siècle de notre ère, Bodhidharma apporta cet enseignement en Chine, où il prit le nom de Ch’an. Il s’y épanouit largement, grâce à son originalité, sa simplicité et la pureté de sa pratique.
Maître Dogen, moine japonais, insatisfait de sa pratique au Japon, partit étudier le Ch’an en 1223. Il rencontra en Chine Maître Nyojo qui suivait la tradition Caodong qui au japon deviendra l’école Sōtō. C’est la contraction des noms des deux maîtres chinois Sōsan Honjuku et Tōzan Ryokaï .
De retour au Japon, à la question : « Qu’avez-vous ramené de Chine ? », Dogen répondit :
« Ayant seulement étudié avec mon maître Nyojo et ayant pleinement réalisé que les yeux sont horizontaux et le nez vertical, je reviens chez moi les mains vides… Matin après matin, le soleil se lève à l'Est ; nuit après nuit, la lune s'enfonce à l'Ouest. Les nuages disparaissent et les montagnes manifestent leur réalité, la pluie cesse de tomber et les Quatre Montagnes (la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort) s'aplanissent. »
Dōgen s'installa alors à Kennin-ji, temple de Myozen, son premier maître avec lequel il était parti en Chine et qui était mort pendant le voyage. C'est dans ce temple qu'il écrit son premier recueil : le Fukanzazengi, les règles universelles pour la pratique de zazen. C'est le point essentiel de son enseignement : seulement s'asseoir dans une posture exacte sans rechercher quoi que ce soit, en laissant passer les pensées comme des nuages dans le ciel.
A la fin des années 60, lorsque l’Occident commençait à s’intéresser à l’aspect philosophique du zen, le maître Kodo Sawaki redonnait une impulsion à la pratique de l’assise au Japon. C’est l’un de ses successeurs, Taisen Deshimaru, qui apporta à l’Europe l’essence de cet enseignement. Exactement comme l’avait fait Bodhidharma avec la Chine, 2500 ans plus tôt !